dimanche 27 janvier 2013

Makou en Asie: Du décollage au décalage


 
Partie I,  le décollage :

Lundi 21 janvier, Montréal.  Il est quatre heures du matin et le mercure affiche -17 celsius. Déterminé à ne pas rater mon vol comme la fois où je suis parti au Guatemala, j’arrive à l’aéroport 2h30 avant le décollage en me disant que ça sera suffisant et surtout, que je n’oublierai pas de regarder ma montre… (voir mon blog : Makou au Guaté, épisode 1)

Il est 4h45 et je suis au comptoir d’Air Canada. La face de pimbèche de l’employée qui doit imprimer ma carte d’embarquement m’annonce d’un air pincé qu’il me sera impossible de prendre mon vol à moins de lui donner  une preuve que je vais sortir de la Thailande dans les trente jours suivant ma date d’arrivée.  Moi qui croyais avoir un décollage paisible, sans stress ni embûche, me voilà confondu par l’excès de zèle de cette bonne femme que je crucifix mentalement au bout d’un champ de tir de vaisselle d’église catholique.

Son argument : la Thailande émet un visa de trente jours étampé lors de l’arrivée dans le pays. Pour les séjours plus long, il faut demander une extension avant de quitter le Canada. Mon billet d’avion ne montre qu’une date de sortie 90 jours plus tard donc pas de preuve que je vais rester moins de 30 jours dans le pays. Selon la bonne conscience de miss Air Canada, la compagnie aérienne risque de se faire donner des coups de règle sur les doigts par le gouvernement Thailandais s’ils me laissent passer sans preuve de sortie.

Ce foutoire bureaucratique me force à ouvrir mon portable pour magasiner un billet d’avion en vitesse sur internet dans le hall principal de l’aéroport.  Il est 5h30 am et j’ai une longue nuit de 3 hrs derrière les paupières.  Je trouve un vol Bangkok-Rangoon  à 80$ avec Air Asia. Au mieux, je prend  ce vol pour vrai, au pire je perd 80$. Pour une raison ridicule que je découvrirai plus tard, je n’arrive pas  à entrer  mon numéro de téléphone  dans le damné formulaire de réservation d’Air Asia.  Je dois donc me rabattre en terrain connu et payer  un ignoble 334$ à Expedia.ca. pour le même billet.   Il est 6h30, mon vol part à 7h25 et il me reste trois étapes à accomplir avant d’être assis dans l’avion :

1-Apporter ma preuve de sortie de Thailande à mes amis d’Air Canada

2-Passer au scan

3-Passer les douanes américaines (à cause d’une correspondance à Chicago)

Ces dernières ont évidemment un line-up à perte de vue. S’il fallait qu’ils décident de me faire la vie dure, je n’aurais aucune chance d’attraper l’avion. Il est 7h10 et je suis en train de répondre aux questions du douanier qui me donne finalement l’absolution. Je pars aussitôt à courir vers le quai d’embarquement  avant de finalement  prendre place sur mon siège à 10 minutes du décollage. Essouflé, je pense à ma facture salée de 334$ et aux 25 heures de vol qui m’attendent. Les plages de Thailande me paraissent encore très loin…

 

4 commentaires:

  1. Comme quoi on ne fait de cauchemar pou rien avant de partir ! Merci... je vais te suivre sur ton blog. xx

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  2. DéJà en vadrouille!!!!!! Ya pas si lgtps on etait a Nebaj... :-))
    Profites à 1000%!
    -Abdi

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  3. Surtout que 334 $ t'amène loin en Thailande... yak!

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  4. Le Makou est capable d'en prendre, il en a vu d'autres. Il n'a pas fait le Vietnam (encore), mais c'est tout comme. Profite bien surtout, sois nos yeux et nos oreilles sur place, chanceux!

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