lundi 25 mars 2013

Épisode 10: La route de l'Indochine


 

 

 
 
 
 
 

Les tours jumelles de Kuala Lumpur
En arrivant dans le China Town de Kuala Lumpur, je me paye un lit dans un guesthouse propre avec air climatisé conseillé par un gars de Vancouver rencontré dans le bus. Il fait chaud à l'extérieur, c est bruyant et l air est lourd. Je suis toutefois agréablement surpris du coté chaotique de cette ville que je croyais plus aseptisée. Un heureux mélange de moderne et d ancien saupoudré d'une diversité culturelle tres colorée. Je n'y passe qu une journée complete car je dois me rendre a l aéroport a 4 am pour m envoler au Laos.

Vincent


Jess
L'état de mon pied s ameliore au point de pouvoir boiter jusqu au centre-ville en prenant le métro pour aller voir les tours jumelles. Impressionant trip d'architecture.Au cours de la derniere soirée, je pars errer dans le marché nocturne du China Town.

C'est autour d un stand a biere ambulant que je croise Jessica et Vincent qui tout comme moi essayent de négocier un meilleur prix pour les canettes de bière. Pas le choix d aller prendre une bière avec ce couple de Québécois sur la route depuis deux ans. Vincent boit pour oublier qu il s est fait volé son passeport dans un bus la veille. On passe la soirée à trinquer sur le toit de leur hotel et ça fait du bien de pouvoir parler dans sa langue maternelle. Au cours de la conversation, je mentionne Sainte-Anne-Des-Monts et Jessica m'apprend qu'on a des connaissances communes en Gaspésie. Le monde est petit que je me dis en repartant un peu pompette a 2 am vers l'aéroport.

À 3,50$ la nuit, dur de trouver moins cher



Sabaidee Laos
Le vol d Air Asia a 30$ que j avais réservé deux semaines plus tot atterri a Vientiane, capitale du Laos, le matin du 3 mars. L aéroport est si petit qu il me fait étrangement penser a celui de Kuujjuuak. Contrairement aux autres nationalités, seuls les Canadiens et les Afghans doivent payer la somme de 42$ pour obtenir un visa de 28 jours à l'arrivée. J'ai pas croisé beaucoup d'Afghans encore...

Un tuktuk négocié durement m'amene au centre-ville ou je trouve un gesthouse pour moins de 4$ la nuit dans un dortoir à 8 lits. La quiétude qui règne dans la capitale m'impressionne. L' ambiance est celle d un village de campagne. La proximité d'un salon de massage et d'un petit resto ou les sandwichs a 2 dollars sont délicieux comblent mon état de sédentaire à moitié invalide. Je passe le temps à regarder le quotidien des Laosiens en sirotant des bieres et en faisant des rencontres amusantes avec d'autres touristes.
Cette Honda a fait le Vietnam
Lundi 5 mars, je suis témoins d'une scène inspirante: un Hongrois en train de vendre sa Honda usagée à un Francais devant mon guesthouse. Tel un paparazzi Je prend des photos de la transaction se déroulant sous mes yeux tout en épiant leur conversation. Le Hongrois s'est procuré la moto à Ho Chi Min, a traversé le Vietnam du sud vers le nord, est entré au Laos par le nord pour aboutir jusqu'ici. Un roadtrip incroyable qui me titille... Je suis jaloux du Francais en train d acheter le Honda pour 300$, et qui demain pourra rouler librement.

Mais j' ai encore le pied estropié et je ne sais pas conduire une moto a "clutch". Je me contente donc de louer un scooter automatique en me balladant avec une Laosienne qui me fait découvrir les environs...

Vendredi 8 mars, Luang Prabang.


Le cerveau au ralenti par une nuit de sommeil agité sur la route tortueuse a bord d' un bus VIP doté de couhettes. Ma demie nuit de sommeil partgée avec un autre touriste m'impose de prendre un café en débarquant dans la ville historique devenue nettement touristique.

Dormir en cuillère avec un autre touriste, le summum d'un trajet en bus de nuit...


Kampai!
C' est l'endroit où Mariko, une Japonaise rencontrée au cours d'un voyage au Brésil 3 ans plus tôt m'a donnée rendez vous pour de chaudes retrouvailles. On passe quelques jours à Prabang en faisant des activités de touristes soft tels une sortie en bateau au coucher de soleil avec une bouteille de vin; visite d' un sanctuaire bouddhiste dans une grotte, location de vélos pour explorer la ville un peu trop touristique à mon goût. Et beaucoup de temps dans la chambre d'hôtel...


Après avoir mangé du crocodile surévalué pour sa texture de semelle de botte en soupant sur l'artère bondée de falangs qui sur la carte de la ville porte le nom original de Tourist Street, on décide qu'il est temps de déménager en amont du Mékong.


Des moineaux et des moines

 
Mardi 12 mars, je me réveil au cri du maudit coq qui semble résider dans la chambre d'à côté et je vais nourrir les moines qui défilent par centaines avec leur bol pour récolter les dons des villageois dans une rue adjacente. L'expérience est intéressante mais j'ai plus l'impression de nourrir des moineaux dans un parc que des moines.


 
En amont du Mékong
 
Pour environ 30$, on peut faire une croisière de 2 jours sur le Mékong entre Luang Prabang et Hue Xai, ville frontalière de la Thailande, plus au nord. On appareil à bord de cette chaloupe à moteur faite en longueur et dotée de bancs d'autobus recyclés pouvant loger une bonne trentaine de personnes. Paysages pittoresques et petits rapides, rives parsemés de pêcheurs, enfants et bétail qui se rafraichissent, paysans transportant des bambous, de quoi remplir une carte mémoire de 2G assez vite et faire rêver d'expédition de canot-camping sur ce monstre de 4000km serpentant à travers l' Asie.

Arnold Lao
Après avoir picolé et joué à un jeu de cartes nommé Bullshit avec un Californien et un bodybuilder-entertainer laosien qui essayait de nous vendre son produit qui fait grossir les muscles, nous faisons escale dans un bled du nom de Pak Beng, situé a mi-chemin. Dans ce petit village pittoresque, on se fait offrir de l'opium et du ganja par plusieurs locaux. Je préfère m'abstenir pour l'instant car la tronche des dealers ne m'inspire pas et je ne sais pas comment apprêter la substance ni combien je dois payer sans me faire avoir. On décide de rester 2 jours à cet endroit contrairement à la plupart des voyageurs qui ne s'y arrêtent que pour la nuit. Gratifiante journée sans touristes passée avec les locaux forts sympathiques. On commence à se sentir dans l'arriere pays avec vue sur les montagnes bordant le Mékong. Dommage qu'on ne puisse pas y louer de moto car mon pied limite toujours mes déplacements.










 
Il s'appelait ``Better``


15 mars, Hue Xai
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Mariko, avec qui j'ai à nouveau rendez-vous deux semaines plus tard, repart le matin même pour un meeting important au Japon. Seul avec mon pied estropié dans cette ville paumée, il est hors de question que je reste plus longtemps à cet endroit sans scooter de location.

Je pars en minivan direction Luang Namtha le lendemain matin. L' un des passagers a les intestins aussi sinueux que la route menant à destination et on doit arrêter deux fois en quatre heures pour qu' il puisse faire don de son déjeuner à l'accotement. Pendant le trajet, le bruit de fond d' instestins révoltés du malheureux touriste est largement compensé d'une trame sonore typiquement Laosienne sur laquelle je me concentre pour éviter d'attraper le vomivite à mon tour.

 En arrivant à la gare de bus, je fais connaissance avec un couple de Français qui partagaient mon minivan. Cette rencontre avec Julien et Femke, qui bourlinguent en Asie et en Australie depuis déjà un bon moment influencera radicalement la suite de ce voyage...

 
Pause vomi sur l'accotement
 
 
 
 
 
 
 
 


 

 

 

 






 
 
 
 
 
 
 

 

3 commentaires:

  1. pas vrai, les Français aussi doivent payer cher pour un visa d'entrée :-) ahhhh l'Asie!!!

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    1. Les Français ne payent que 30$, les Canadiens et les Afghans: 42$. Ésotérique bureaucratie!

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  2. Pauvre Makou!
    Ressemble à un oiseau avec l'aile cassée, sans être capable de voler.

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