Easy rider |
Gaspésiana Jones
L'entrée de la grotte cachée |
Je retourne sans tarder investiguer ma grotte peuplée de chauve-souris par centaines. Armé de ma frontale et protégé par mon casque de moto, j'avance tranquillement en inspectant minutieusement le sol du faisceau de ma lampe avant d'y mettre le pied. Un énorme crapeau réagi à peine au contact de ma sandale et me fait sursauter. Il doit bien avoir la taille d'un petit lapin. Retrouvant mon calme je salue mon hôte en redoublant de vigilance. Les ailes des chauve-souris me servent de ventilateur et leurs cris, de musique d'ambiance. Une bonne dizaine de minutes doivent s'écouler avant que j'aie terminé mon errance à travers colones de calcaire, stalagtites, stalagmites et crottes de chauve-souris. Je pourrais continuer mon exploration encore longtemps si ce n'était de ce trou d'une bonne douzaine de pieds de profond tenant lieu de prochaine étape du parcours. Je reste là à peser les risques et le poids de ma témérité. Après une longue hésitation je choisi la prudence et décide de rebrousser chemin, un peu déçu d'abandonner mon trésor toujours dissimulé au fond de ce trou...
Je passe les jours suivants à me promener en scooter, découvrir d'autres grottes, me rincer l'oeil sur la plage et socialiser avec d'autres touristes. Je croise un gars de Calgary à l'entrée de mon hotel le soir du 19 février. L'Albertain fort sympathique s'avère être un redoutable partner de brosse alors que nous enchaînons tour à tour grosses Changs et Caipirinias (drink brésilien de la famille des Mojitos) dans un bar qui donne directement sur la rue.
La scène est composée d'un Irlandais aussi cinglé qu'inintelligible se faisant honneur de nous divertir en racontant des anecdotes incompréhensibles et en jouant des tounes country à la guitare en suscitant plus de malaise que d'engouement. Un Finlandais un peu amoché se fais draguer par une Japonaise, un barman au sourire cocainé fait jouer du Metallica, un couple d'Hollandais se plaignent de l'Irlandais devenu vraiment saoul. On finit par fermer le bar avec cette faune festive en essayant de faire la comptabilité de nos drinks. Il me semble en avoir perdu quelques bouts...et quelques sous.
Perte totale
La journée du lendemain s'avère être une perte totale. Je me réveil à 2pm mais ne réussi qu'à me traîner hors du lit à 7pm. Je me prend un Pad Tai dans la rue en essayant de me réhydrater au jus de lime. Errant dans le quartier tel un zombie, je me dis qu'un massage de pied ne saurais me faire de tort. Une heure de détente totale me remet quelque peu sur pieds. Sur la route de mon hotel un gars que je ne reconnais pas immédiatement m'interpelle. À travers les brumes du lendemain de veille, je me remémore le Finlandais de la veille ayant apparement survécu à sa soirée avec la Japonaise. Il est assis avec deux autres touristes à l'entrée de son hotel, voisin du miens. Je me joins à ces bons vivants composés de Mika le Finlandais, Silvio le Roumain et sa copine suisse, Pétina. On jase de tout et de rien en rigolant tout en écoutant du punk roumain sur Youtube.
![]() |
Punks not dead! |
Contrairement à Chuck Norris, je ne met pas toujours les pieds où je veux...
La soirée se déroule tranquillement dans une sobriété relative lorsqu'autour de 1am, Mika et moi décidons d'aller jeter un coup d'oeil à un bar reggae des alentours. Si j'avais sû que je perdrais pour quelque temps l'usage de mon pied gauche en sortant de ce bar, j'aurais certainement pris le chemin de mon hôtel à la place. Pas une chûte en scooter ni dans le trou d'une grotte, pas une agression armée, pas un empoisonnement au DEET mais bien un accident des plus stupides survenu dans un petit passage au sol inégal reliant le bar à la rue. Je me suis tout simplement renversé le pied gauche en ratant une demie-marche. Ce dernier atterri sur une grille d'égoût avec le poids de tout mon corps qui l'écrasa dans un "crunch" peu rassurant. "This doesn't sound good" dis-je à Mika en boîtant jusqu'à l'hôtel.
Cette épisode marque le début de mon voyage en tant qu'invalide.
brosser fait partie intégrante de la Thailande, tu ne pouvais pas t'en échapper :-) Ca fait 10 ans que je n'y suis pas allé, mais tu n'es pas le premier à mentionner les grandes différences de prix selon la région (touristique ou non), donc je conclue que le pays a bcp changé sur ce plan.
RépondreSupprimer